KSÉNIA
parution le 17 octobre 2025
Saint-Pétersbourg, printemps 1909. Dans tous les salons de la ville, il n’est question que de l’incident qui vient d’avoir lieu lors d’un
concert donné chez la princesse Maria Alexandrovna : une dame, Ksénia Mikhaïlovna Sadovskaïa, s’est évanouie en écoutant un jeune musicien français engagé depuis quelques années par l’orchestre du
théâtre Mariinski, Alexandre de Porcayragues, jouer de l’alto.
Que cache ce malaise ? Quelle fibre secrète le son de l’instrument, plus grave que celui du violon, a-t-il touchée en Ksénia Mikhaïlovna, pour que celle-ci se soit trouvée
mal ? Le médecin qui la soigne ne va pas tarder à demander au jeune altiste de venir jouer pour sa patiente, afin de la soumettre à une sorte de cure par la musique. Cette rencontre changera le
destin d’Alexandre.
Savamment construit, faisant alterner la rumeur des salons de la ville, en une suite de dialogues, avec une série de lettres, notamment celles qu’échangent Alexandre de
Porcayragues et sa sœur Hélène, qui vit en France, le roman de Jean-Louis Backès multiplie les coups de théâtre jusqu’à la découverte de la clé de l’énigme, bien des années plus tard, par le meilleur
ami d’Alexandre, un jeune médecin resté en Russie après la révolution.
Avec ce quatrième roman, Jean-Louis Backès, romancier, essayiste et traducteur, notamment de littérature russe, tient le lecteur en haleine tout en rendant hommage à une
culture russe disparue, symbolisée par le destin bouleversant de Ksénia, l’héroïne bien réelle dont le visage orne la jaquette de cette édition.
Après deux romans chez Grasset, Jean-Louis Backès a publié Les Tchoudaks aux Éditions de la Coopérative en 2024, un livre où la Russie tenait déjà une place déterminante. Avec Ksénia, le traducteur et biographe du grand poète Alexandre Blok a composé une magistrale rêverie romanesque imprégnée de son amour de la culture russe.