MIREILLE GANSEL

TRADUIRE COMME TRANSHUMER

nouvelle édition revue et augmentée

EN LIBRAIRIE LE 6 MAI 2022

Il y a dix ans, Mireille Gansel rencontrait un large écho en évoquant sa pratique de traductrice dans Traduire comme transhumer. Si le livre pouvait ainsi toucher les lecteurs, c’est sans doute parce que la traduction, pour Mireille Gansel, est étroitement liée à sa vie personnelle et à l’histoire de sa famille, dont la présence donne toute leur profondeur intime à ces pages. Des poètes de l’Allemagne de l’Est à ceux du Vietnam, de Reiner Kunze à Nelly Sachs, sans oublier l’anthropologue Eugenie Goldstern, Mireille Gansel a éprouvé la traduction avant tout comme une rencontre en poésie, comme un acte de foi dans la vie et dans la possibilité du partage des mots.

Ce livre qui n’est nullement un essai de traductologie mais le récit d’une expérience vécue avec intensité, exerce une séduction qu’on peut mesurer aux traductions déjà nombreuses (en anglais, italien, catalan, allemand…) dont il a fait l’objet. Il était absent des librairies depuis quelques années, et il était grand temps de le rééditer.

Cependant, après cinq volumes de prose et de poésie publiés aux éditions de la Coopérative depuis 2015, Mireille Gansel a souhaité saisir l’occasion de cette nouvelle édition pour réviser et refondre son livre sans en altérer l’esprit. Nous avons choisi de le publier en même temps qu’une traduction du poète catalan Antoni Clapés par Mireille Gansel et Dolors Udina — une aventure qui prouve que l’auteur de Traduire comme transhumer continue de faire découvrir en France les auteurs avec lesquels elle se sent en étroite affinité.

ISBN 979-10-95066-49-1

112 pages, papier Salzer bouffant 90g, broché sous jaquette illustrée, 16

PHOTO DE COUVERTURE :

© EMMANUEL BRETEAU, tous droits réservés.

A PROPOS DE LA PREMIERE EDITION DE CE LIVRE : 

 

L’inexprimable est sans doute ce sur quoi la traduction tombe toujours, comme s’il restait entre le texte traduit et le texte à traduire un espace à maintenir. Le titre du nouveau livre de l’écrivain et traductrice Mireille Gansel, Traduire comme transhumer, le signale immédiatement, renvoyant la tâche du traducteur à l’idée de transhumance, c’est-à-dire aux déplacements ancestraux d’hommes et de bêtes, des plaines hivernales vers les alpages d’été. La métaphore n’y est pas forcée, mais elle ouvre à l’idée (comme le précise Jean-Claude Duclos dans sa préface) que l’intelligibilité formée entre deux espaces que tout oppose, suppose l’apprentissage de ce qui est « propre » comme de ce qui est « étranger ». Les hommes de la montagne savent que l’on n’arrive jamais à elle comme en pays conquis, de même que l’épreuve de l’étranger est la condition de l’existence de la traduction. Mireille Gansel en propose le parcours en de brefs textes ramassés et sensibles. Ces micro-narrations déplient le mouvement sensitif, vibratile, que le frottement de deux mots ouvre en nous ; telle une rêverie, ils y deviennent la version d’un poème à venir, « un morceau d’écorce de platane », ou bien, comme l’auteur le rappelle évoquant le poète vietnamien Che Lan Vien « thu- lettre/tho – poésie// et cela m’a plu – comme si traduire un poème c’était toujours un peu traduire une lettre lointaine et infiniment proche ».

La simplicité avec laquelle Gansel expose son expérience (riche de plus de trente traductions, dont diverses anthologies de poésie vietnamienne ainsi que d’œuvres poétiques complètes, dont celle de Nelly Sach, ou de Reiner Kunze…) évite le langage du spécialiste. Elle avance en exemples, toujours sobres, la distance où ils se posent ne refusant pas de nous faire sentir l’émotion qui se gagne dans cet acte tourné vers l’autre : le récit d’un voyage à Dresde et l’interdiction de parler à une mendiante (« cette parole empêchée m’a poursuivie longtemps, comme une trahison »), Buchenwald (« je garde le souvenir d’une immense dalle de mort (…) chape de silence », ailleurs le père de l’auteur (hongrois) conduit sa fille à découvrir que l’épure du français pouvait « être embrasée devant cet arc-en-ciel de sensations » : « aranyoskam- ma petite en or – edesem ma petite en sucre », et à toucher presque la matière de la langue. Gansel croise à multiples reprises ce que Walter Benjamin écrivait de la traduction, à savoir qu’elle dut « racheter dans sa propre langue ce pur langage exilé dans la langue étrangère ». 

EMMANUEL LAUGIER, Le Matricule des Anges, n°144 (juin 2013)

 

 

En complement de ce livre, nous vous recommandons l'écoute de cet entretien de Mireille Gansel avec Guillaume Métayer sur la chaIne YouTube de la FacultE des lettres de la Sorbonne. 

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