JEAN-LOUIS BACKÈS

rentrée d'automne : sortie le 6 septembre 2024

  

Tchoudak. Un mot magique.

   Sibylle est fière de le connaître. Qui peut le lui avoir appris, sinon Béloroukov ? Elle le prononce avec jubilation, comme elle prononce le prénom Zossima.

   Ne t’étonne pas si je te dis qu’elle me le révèle. Bien entendu, je le connais depuis longtemps. Il m’est arrivé de pester, parce que je ne lui trouvais pas d’équivalent. Les dictionnaires sont bavards ; ils ressemblent à ces marchands importuns qui veulent te vendre ce dont tu n’as que faire. Ils te proposent : excentrique, original, fantaisiste, hurluberlu… Ce n’est pas ça. Pas tout à fait ça.

   Sibylle me le fait comprendre par son exemple. Si une femme admire un homme, si elle en est amoureuse, elle ne dira pas de lui : « C’est un excentrique, un original, un fantaisiste, un hurluberlu. » Est-ce que je me trompe ? Il n’y a pas de tendresse dans ces mots-là. Il ne peut pas y en avoir.

   Il peut y en avoir dans tchoudak. Ce n’est pas nécessaire, mais possible.

   C’est un mot qui fait chaud au cœur. Il pourrait fasciner parce qu’il a, en russe, des frères ou des cousins tout resplendissants de joie : « tchoudny » qui veut dire « merveilleux » ; « tchoudo », qui veut dire « miracle ».

   Ne t’y trompe pas : un tchoudak ne fait pas de miracles ; il en rêve seulement.

 

 

 

   À la suite du narrateur, le lecteur découvre dans ce roman labyrinthique toute une collection de tchoudaks. À commencer par Zossima Béloroukov, peintre et écrivain rencontré en Russie au début des années soixante et qui ressurgit, trente-cinq ans plus tard, déguisé en valet de comédie au début d’une représentation d’opéra baroque organisée en grand secret par des amateurs. Toutes ces rencontres jalonnent une enquête quasi policière sur un compositeur oublié du xviie siècle, Bontempi, qui s’avère avoir été (comment pourrait-il en aller autrement ?) un tchoudak de la plus belle eau.

   Le roman de Jean-Louis Backès, éblouissant de virtuosité, ne se résume pas. On y goûte à chaque page aux purs délices de la fiction.

 

    Traducteur de russe, d’allemand et de grec ancien, auteur de nombreux essais sur la littérature, Jean-Louis Backès a publié deux romans chez Grasset. Ce troisième roman, écrit longtemps après les deux premiers, est riche de l’expérience de toute une vie.

 

 

ISBN 979-10-95066-64-4

 

384 pages, Munken bouffant 80g, broché, 23

Diffusion-distribution : Les Belles Lettres

 

illustration de couverture : détail d'une gravure d'Ivan Bilibine (1876-1942)

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