MAISON D'ÂME
EN LIBRAIRIE DEPUIS LE 12 AVRIL 2018
Le thème de l’hospitalité traverse toute l’œuvre de Mireille Gansel. Qu’est-ce qu’habiter le monde ? Ce livre s’ouvre sur une voix d’enfant interrogeant l’auteur sur sa maison d’enfance, question qui devient aussitôt le point de départ d’une méditation sur la beauté : « et soudain la beauté est une maison où habiter peut-être la première peut-être la seule ».
Au fil des pages, Mireille Gansel part en quête « de ces beautés qui font le monde habitable ». Son regard se pose sur les lieux mais aussi les êtres qu’elle rencontre. Ceux qui l’ont accueillie, comme tous ces laissés-pour-compte, ces sans-abri au sens immédiat du terme, pour qui la maison représente vraiment un refuge, y compris quand il s’agit d’une île anglaise accueillant chaque année des oiseaux migrateurs. Mais peut-être toute son écriture est-elle aussi une écoute, la quête de mots simples et essentiels offrant un refuge, un abri contre la violence des temps.
C’est à cette écoute que le lecteur est lui-même invité, par la grâce d’une écriture tout en nuance, au plus près du souffle, tendue à l’extrême, parfois aux limites du silence.
Ce livre envoûtant est comme le journal sans dates d’une âme inquiète et attentive qui cherche un lieu d’accueil pour y partager les valeurs essentielles qui font l’humanité.
Traductrice de poètes vietnamiens et allemands (elle a notamment traduit l’œuvre poétique de Nelly Sachs et fait découvrir en France celle du grand poète contemporain Reiner Kunze), longtemps collaboratrice de La Quinzaine littéraire, Mireille Gansel a déjà publié deux livres aux éditions de la Coopérative : Une petite fenêtre d’or et Comme une lettre Elle est également l’auteur de Larmes de neige (poèmes, 2006), Chronique de la rue Saint-Paul (2010) et de Traduire comme transhumer (2012), ouvrage marquant sur la traduction déjà traduit en allemand, en anglais et en italien et en cours de traduction dans plusieurs autres langues.
"Celle qui n’a plus de maison, qui n’a pas de maison, qui a perdu sa maison natale, construit sans fin des maisons d’âme, pour elle-même et pour les autres, et ce livre en est une" (Florence Trocmé, Le Flottoir)
"Voilà un livre inattendu, proprement in-ouï. Un livre qui n’est peut-être pas tout à fait un livre. Un livre-objet-littéraire-non-identifié. Un livre-mémoire. Un poème-livre. On peut envier l’éditeur d’avoir reçu une telle offrande. " (Patrick Corneau, Le Lorgnon mélancolique)
"Mireille Gansel cherche les mots qui peuvent créer du réconfort, de la proximité, les mots autres productions humaines qui permettent de trouver du familier partout - du poisson d'or qui fait briller ses écailles dans des contes du monde entier à la tendre malice d'un Charlie Chaplin universel au-delà des mots. Mireille Gansel s'emploie à trouver ces dénominateurs communs, ce qu'on a en partage (...). Toujours convaincue "qu'aucun mot parlant de l'humain n'est intraduisible", avec sa voix singulière nourrie de tant d'autres, elle démontre une nouvelle fois le pouvoir de régénération de chaque langue et la richesse de la diversité humaine." (Sophie Ehrsam, En attendant Nadeau, N°63.)